Gérald Crivelli
Cela me manque !!!!
C'était un mardi, c'était une bonne habitude que celle de se rencontrer à la même heure, au même endroit, certain de voir quelqu'un, que ce soit par beau temps, grisailleux ou avec un petit crachin. On se disait «salut !!! » avec une franche poignée de main, un tchek, trois bises aux dames. Cela me manque.
Willy nous souhaitait la bienvenue et donnait quelques instructions que certaines personnes n'écoutaient pas. Cela me manque,
On enfourchait nos bécanes par groupes, d'un côté les fous, de l'autre les courageux et le dernier les gentleman. Pas de distance barrière. Parfois un foulard sur la bouche et le nez, oui, mais il faisait froid. Cela me manque.
Ca causait ou ergotait au plat mais dans quelques légères montées on entendait surtout les respirations profondes par manque de souffle ou des noms d'oiseaux chers au capitaine Haddock. Cela me manque.
Regroupement à la pause. Retour au point de départ. Salut bonne journée à la prochaine.
Confiné on ne sort plus nous les retraités de peur de recevoir des regards et mots acerbes. Il me manque le partage, la sociabilité, le ballon de rosé avec les amis.
On rouille on devient raide comme des passes lacets. Expérience faite. Depuis le 2 janvier suite à mon accident de ski j'étais au repos. J'ai repris depuis quelques jours, mon Dieu, je ne pouvais plus passer ma jambe sur la selle. BDM j'ai décidé de m'assouplir et renforcer ma masse musculaire. J'allume la TV à 08h00 et je fais ou essaye au mieux les exercices proposés. Zut ça va trop vite on n'a pas le temps de comprendre et finir l'exercice qu'il faut passer au suivant. Il pourrait démontrer l'exercice.... Alors je change de chaîne je trouve sur TV Vernier et TVNR ce qu'il me faut, là c'est cool et je redeviens un peu plus souple, ma jambe passe l'épreuve. Je ne le cache pas je désobéis au CF je sors à vélo, je vais seul et ne croise pas grand monde. Que celui qui n'a pas désobéi.... etc, etc.
Le contact : cela me manque. Patience cela ne nous manquera plus. Se souviendrons-nous de tous les prénoms ?
A bientôt les Amis. Gérald


Journée sortie « Mescols » 4 mai 2020
Nous les confinés de plus de 70 ans il faut que l'on se « dérouille » physiquement c'est pour cela que je me suis organisé une sortie « dénivelé ». Avec ma complice favorite Christel qui est ma coache sportive nous sommes partis d'Ollon en direction de Massongex pour monter à Vérossaz le nez dans le guidon (dixit Charles) par la route qui affiche une pente moyenne de 12% jusqu'à Daviaz. Quelle magnifique vue qu'il a Charles, Dt. de Morcles, Muveran, Lion d'Argentine, massif des Diablerets, les Tours d'Aï etc. Petite pause et on enfourche nos vélos pour les Cerniers par la Fratie. On ne se lasse pas du panorama surtout que c'est gratuit. Premier dénivelé de 950 m. Il fait bon mais nous avons eu du vent souvent contraire. On enfile une petite laine et on entame la descente pour la route des Rives qui nous mène à Troistorrents par les lieux dits des Champs et vers le Pas. Les freins ont chauffés pour les 600 m de descente. Petite pause près de l'église et clin d'œil complice qui nous décide de monter à Morgins par l'ancienne route. La pente moyenne est de 8% pour un dénivelé de 600 m. Entrée royale et triomphale 2 de front tout en gardant les mesures de distanciation sociale. Applaudit par une foule en délire (là la fatigue me joue un tour...) Pause barre de céréale (une chacun pas plus...). Ces coins de pays sans terrasse de bistrot c'est triste, mais la vie villageoise va revenir et on l'appréciera d'autant mieux. Certains tronçons de route étaient pour nous et pas croisé grand monde sur un vélo. Et c'est la descente finale vers Monthey, plusieurs arrêts pour admirer les Dents du Midi qui se découpent dans un ciel bleu sans nuage. A Monthey nous retrouvons la circulation pour nous diriger sur Ollon notre point de départ.
Environ 1700 m de dénivelé positif et autant négatif pour cette ballade sportive faite dans un esprit de camaraderie et somme toute très cool.
Si je vous ai fait envie on peut le refaire, en gros c'est pas mal d'heures et d'effort, je ne sais plus. Les sorties bikeseniors nous manquent toujours, les revivrons-nous prochainement ?.
Merci Christel pour ce beau moment de partage que nous faisons souvent ensemble.
Gérald


Sortie vélo Val d'Entremont 19 mai
Comme indiqué par Willy on entrevoit la fin du confinement en espérant que les mesures émises par Pro Senectute soient réalistes. Alors soyons prêts pour nos prochaines et attendues retrouvailles.
Pas de succès à mon appel sur WhathsApp pour une sortie alpestre, tant pis je comprends très bien c'était une sortie costaude pour aller dans la région du St-Bernard.
Avec ma complice de binôme Christel soyons fous. Pour info je n'ai pas de coach, des gens curieux et c'est parti d'une déconnade restée en mémoire.
Pour vous faire saliver je vous narre notre sortie dans le Val d'Entremont le long de la Dranse du même nom.
Mardi 08h30 les pâles des éoliennes ne tournent pas cela nous rassurent, mais un retour manivelle du vent est attendu. Départ de Dorénaz en direction du pont en bois de la Bâtiaz à Martigny par les routes de campagne. On longe la Dranse sans circulation et nous sortons à Martigny Croix.
Direction Sembrancher, le trafic est plus dense. Nous enclenchons nos loupiotes arrières pour être visibles des usagers de la route qui nous dépassent correctement. Petite pause. On oublie Orsières et on s'engage dans les lacets pour Liddes.
Peu de véhicule automobile, 5 à 6 poids lourds nous dépassent sur ce tronçon. Voilà Bourg St-Pierre. Pause à l'entrée de la galerie couverte, nous évaluons la situation. Si la circulation est intense c'est un bruit infernal dans la galerie. Courageux, téméraires ou inconscients on y va. J'enclenche la lumière clignotante avant pour être vu par ceux qui descendent. Il fait frisquet dans ces 6 km de galerie.
On entend le bruit des cascades d'eau de fonte de neige qui remplissent le barrage des Toules.
Le bonheur, un calme relatif dans cette traversée de galerie nous sommes dépassé que par une moto et croisons 6 voitures, notre crainte s'est estompée au fur à mesure de la montée. On s'entendait discuter. Sortie du tunnel ensoleillée, le parking est vide. Panneaux et barrière nous indiquent que le col est fermé. Stop après 44 km et 1500 m de dénivelé positif. Le temps mis est anecdotique. Pause barres céréales. 2 randonneurs à skis peu enthousiastes reviennent de Barasson.
La montée est agréable, ça grimpe régulièrement, on tient une bonne moyenne, c'est relativement facile. Il suffit de doser son effort. Le dénivelé n'est pas terrifiant ça va du 4% au 7% avec une ou deux pointes à 9% grand max. Quelques faux plats montants permettent de reposer légèrement la musculature engagée. C'est dans la tête que l'on se l'imagine...
On repart par la galerie toujours aussi fraîche et sans gros trafic. A la sortie arrêt assiettes valaisannes et sa bière.
Avez-vous déjà pédalé lors d'une descente ? Nous oui. Une forte bise de face en pleine poire nous oblige de temps en temps de faire tourner les jambes pour avancer, à certains endroits si on arrête de pédaler on remonte. Retour en plaine par le même chemin pour Dorénaz. Nous rencontrons Arlette et Rose-Marie qui sortent d'un estaminet. (on s'entraîne comme on veut).
Je vous le répète c'est une sortie roulante, il ne faut pas en faire une montagne sauf si l'on continue pour le col. Le « Coronavirus » nous a en sorte aidé par la fermeture du col et da la frontière, ça a bien limité la circulation transfrontalière.
Merci Christel de ta gentillesse et bonne humeur. Tu es d'agréable compagnie tant à podefoc qu'à vélo.
Gérald